Discours sarkozy 4 décembre 2008
Mes chers compatriotes,
La crise que nous traversons n'est pas une crise passagère. Ce n'est pas une simple crise conjoncturelle dont les traces seraient appelées à être vite effacées. Cette crise, je persiste et je signe, est aussi structurelle. Elle va transformer pour longtemps l'économie, la société, la politique. Le monde qui sortira demain de cette crise sera profondément différent de celui d'hier. La demande de régulation, de protection, de justice sera plus forte. Un nouvel équilibre s'établira entre l'État et le marché, entre la logique financière et la logique de la production, la logique industrielle, entre le capital et le travail, entre le court terme et le long terme. Les matières premières seront plus chères parce qu'elles seront plus rares. Les grands pays émergents n'accepteront plus d'être exclus de la gouvernance mondiale. Les plus pauvres réclameront avec plus de force le partage des gains de la croissance. La crise va changer les équilibres du monde. Elle va changer les comportements, les idées, les valeurs.
Cette crise, nous ne devons pas la subir. Cette crise, nous devons l'affronter de face, sans mentir. Cette crise, elle ne doit pas nous inciter à attendre, elle doit nous inciter à agir, à agir vite, à agir fort. Notre réponse doit être à la hauteur. Parce que la crise est très forte, notre réponse doit être très forte. Parce que la crise va tout changer, notre réponse doit préparer le changement. Elle doit préparer l'avenir. Nous ne devons pas nous contenter d'essayer de passer tant bien que mal une période difficile. Nous ne devons pas nous contenter de limiter les dégâts. Nous devons au contraire être ambitieux, nous devons faire preuve d'imagination, d'audace.
Notre réponse à la crise, c'est l'investissement parce que c'est la