Discours de pythagore en faveur des deux indiens
Vous composerez le discours que Pythagore adresse aux « juges » et aux « dévotes » pour obtenir la grâce des deux indiens. Vous aurez recours à différents procédés d’écriture propres à rendre ce discours convaincant.
Honorables juges, permettez moi de me présenter à vous. Mon nom est Pythagore. Je ne suis qu’un modeste voyageur venu d’un lointain pays pour découvrir d’autres cultures propres à ouvrir mon esprit à d’autres formes de sagesse. J’étais subjugué par la beauté et la grandeur de votre civilisation, bien plus ancienne que celle de mon pays, jusqu’à ce jour où le hasard a fait de moi le témoin d’une scène dont je ne parviens pas à m’expliquer le pourquoi, tant elle semble à l’opposé de tout ce qui fait la réputation de votre pays. Arrivant inopinément sur la place publique, j’ai appris que l’on s’apprêtait à y brûler deux de vos compatriotes, accusés d’hérésie, et condamnés par votre justice. Vénérable juges, loin de moi l’idée de me prononcer sur la conformité ou non des propos tenus par ces deux hommes vis-à-vis de votre religion. Vous êtes infiniment mieux à même que moi d’en apprécier la teneur. Cependant, je ne puis m’empêcher de m’interroger sur la gravité de la sentence que vous venez de prononcer. Car enfin, qu’ont fait ces hommes en réalité ? Ont-ils tué ? Ont-ils violenté l’un d’entre vous ? Ont-ils volé ? Se sont-ils attaqués aux biens de vos temples ? Ont-ils détruit le bien d’autrui ? Y ont-ils porté atteinte en quoi que ce soit ? Ont-ils appelé vos compatriotes à se révolter contre l’autorité légitime qui vous gouverne ? Rien de tout cela ! Ils ont simplement, et avec une certaine légèreté, j’en conviens, parlé, formulé une hypothèse sur la nature de vos dieux qui ne remet en aucun cas en cause la piété que tout un chacun, se doit de témoigner aux dieux. Ils ont même fait montre d’un vrai souci de la vertu en rappelant qu’elle doit être pratiqué partout et en toutes