Différents plan i. deux personnages opposés a) le loup cruel, tyrannique, supérieur. champ lexical de la haine : "plein de rage", "colère"… le loup se comporte en prédateur, soumis à ses instincts, à sa "faim", à ses
I. Deux personnages opposés
a) Le loupCruel, tyrannique, supérieur.Champ lexical de la haine : "plein de rage", "colère"… Le Loup se comporte en prédateur, soumis à ses instincts, à sa "faim", à ses pulsions agressives et cruelles: son discours est plein de menaces - "Tu seras châtié" -, d'affirmations sans fondement.Royauté : "sire", "majesté"…Loup = symbole de la forceDédain envers l'agneau.
b) L’agneauL'agneau est un être doux et innocent, honnête et respectueux. Le lecteur a d'autant moins de peine à passer du monde animal au monde humain que La Fontaine nous y prépare. Quand l'agneau s'adresse au loup comme un modeste sujet à son roi ("Sire", "Votre Majesté"). La Fontaine nous invite à voir derrière le récit animalier les rapports de force de la société humaine du XVIIe siècle, sous la monarchie absolue de Louis XIV.Compassion du lecteur, pitié envers l’agneau
c) Relation entre les deux animauxLe loup est supérieur à l’agneau au niveau physique et aussi au niveau "social".L’agneau s’adresse au loup par la 3ème personne du singulier, ce qui est une marque de respectLe loup s'adresse à l’agneau par la 2ème personne du singulier -> manque de respect II. Deux argumentations différentes
En plaçant la morale de la fable au premier vers "La raison du plus fort est toujours la meilleure", La Fontaine annonce directement l'issue de l'affrontement entre le loup et l'agneau. Ce "procès" (vers 29) est donc truqué. Le narrateur qui se veut objectif annonce implicitement ce qui doit arriver et le loup déploie des trésors de rhétorique et de mauvaise foi, pour justifier le meurtre de l’agneau qui reste naïf et honnête.
a) Argumentation du loup : la mauvaise foiC'est d'abord un fait matériel qu'il reproche à l'agneau : "troubler [son] breuvage" (vers 7). Le loup n'attend pas la réponse de l'agneau, il l'a déjà condamné sans appel, comme le marque le futur : "Tu seras châtié" (vers 9). Les arguments irréfutables qu'oppose l'agneau