Devoir francais
21 juin 2012
Nous pouvons néanmoins nous étonner de ce que M. Piccinin pense qu’ « aucune puissance occidentale ... n’interviendra en Syrie ». Est-ce que les appels au départ du président Bachar el-Assad, nombreux et répétés de la part des principaux dirigeants occidentaux, ne sont pas en eux-mêmes une forme d’intervention ? Et s’ils ne souhaitent pas ce départ, pourquoi lancent-ils ces appels ? Pour se ridiculiser ? Est-ce que croire cela n’est pas sombrer dans une étrange « théorie du complot » ? Et s’ils le souhaitent, comment être si sûrs qu’ils n’iront pas plus loin ? Il est vrai, que contrairement aux guerriers en chambre, les dirigeants occidentaux doivent peser le pour et le contre d’une intervention ouverte et d’un conflit possible avec la Russie. Mais cela ne veut pas dire qu’ils ne font pas et ne feront pas tout ce qui est en leur pouvoir pour faire gagner l’opposition ou, à défaut, pour plonger la Syrie le plus longtemps possible dans la guerre et le chaos. - Silvia Cattori
Chère Silvia,
J’ai lu avec attention votre article à mon sujet et la publication d’extraits de l’interview que je vous avais donnée à Tunis, que vous avez publiés sous le titre Pierre Piccinin et la monstrueuse illusion de l’ « ingérence humanitaire ».
J’ai longtemps hésité à vous répondre publiquement. Mais, votre article faisant le tour des sites de la presse alternative, je n’ai en réalité que peu le choix, si je veux me défendre des allégations que