Depuis 1998
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Face à une population démunie en constante progression, cette question revêt une importance particulière. Les termes de « sans-domicile-fixe », « sans-logis », « sans-abri », « mal-logé » reçoivent des définitions différentes selon les sources. La plupart de ces catégories sont d’ailleurs fongibles, les individus passant de l’une à l’autre au gré des événements. Les efforts statistiques pour cerner ces populations butent sur les mêmes difficultés. Les chiffres fournis par l’Institut national d’études démographiques pour 2000 en France (les plus récents à notre disposition) donnent une idée de l’importance quantitative et de la diversité de cette population en détresse [1] La Rue et le foyer, INED/PUF, diffusion 2001. Un programme... [1] : un million de mal-logés (caravanes, squats…) ; 200 000 sans-abri, parmi lesquels : 45 000 en abri de fortune, 59 000 en centres d’urgence de moyenne et longue durées, 98 000 SDF. Parmi ces 98 000 SDF, 10 000 vivent à Paris, 17 % sont des femmes et 37 % de ces femmes sont accompagnées d’enfants.
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Paradoxalement, le nombre de ces