De tout
La rentabilité économique désigne le rapport entre les profits réalisés par une entreprise et les capitaux engagés (fonds propres + endettement) engagés pour réaliser la production. La rentabilité mesure la performance d'une entreprise : parvient-elle à dégager un niveau de profit suffisant au regard des ressources qu'elle a mobilisées pour produire ? La rentabilité financière quant à elle compare le niveau de profit aux fonds propres de l'entreprise.
On voit donc qu'il existe un lien étroit entre la rentabilité économique et le niveau de profit, c'est-à-dire le niveau de l'EBE. Une rentabilité élevée signifie a priori des profits élevés. Or on sait que le niveau de profit constitue un élément qui influence fortement l'investissement des entreprises : « Les profits d'aujourd'hui font les investissements de demain » affirmait H. Schmidt, chancelier allemand de 1974 à 1982.
Toutefois, on sait aussi que le lien entre le taux de marge (qui mesure la part des profits dans la valeur ajoutée) et l'investissement n'est pas aussi nette que la théorie le laisse penser (voir document 1 déjà étudié en classe). Cela s'explique par le fait qu'il existe d'autres facteurs qui jouent un rôle plus ou moins important : le niveau des taux d'intérêt et le niveau d'endettement (évoqué dans le document 5), le taux d'utilisation des capacités de production (document 6), mais surtout le niveau de la demande anticipée (la référence à Keynes est incontournable dans un sujet sur les déterminants de l'investissement !). On a également l'idée que les profits peuvent être utilisés à autre chose qu'à l'investissement productif (document 2).
En fin de compte, on arrive à une problématique simple, mais efficace : l'amélioration de la rentabilité de l'entreprise estelle une condition suffisante à la reprise de l'investissement ? Ou, sous la forme affirmative : si l'amélioration de la rentabilité économique stimule l'investissement, il apparaît