De nouveaux entrants peuvent-ils venir concurrencer les leaders du marché nucléaire?
Ces acteurs se livrent une concurrence acharnée pour commercialiser leurs technologies de troisième génération. En attendant le passage à l’acte de nombreux Etats, ils multiplient les partenariats et les alliances capitalistiques pour profiter du renouveau du nucléaire. La reprise de Westinghouse par Toshiba en 2006 et le rapprochement entre GE et Hitachi l’année suivante ont ainsi redessiné le paysage concurrentiel.
AtomEnergoProm qui rassemble l’ensemble des entreprises de la filière russe s’affirme également comme un opérateur clé de l’industrie nucléaire dans les années à venir. Bénéficiant de débouchés importants sur son marché domestique, il affiche ses ambitions à l’international. Si elle a lieu, l’alliance avec Siemens constituerait un atout supplémentaire pour le Russe dans sa conquête de nouveaux marchés.
Par ailleurs, de nouveaux compétiteurs, chinois et indiens notamment, pourraient faire leur apparition sur la scène internationale et constituer, pour les pays émergents, une alternative aux industriels déjà établis.
Ce contexte impose aux leaders historiques d’adapter leur stratégie pour saisir les opportunités à l’international. Le développement de l’Atmea par Areva, en collaboration avec MHI, s’inscrit dans cette perspective. Moins coûteux et moins puissant que l’EPR, il offre une alternative pour conquérir de nouveaux marchés.
Le jeu concurrentiel est donc amener à évoluer à moyen terme. Mais quelle en sera l’ampleur ? De nouveaux entrants peuvent-ils venir concurrencer les leaders du marché ? Quel est leur potentiel ? De nouvelles opérations capitalistiques sont-elles envisageables sur une filière déjà très concentrée