Days of heaven
Entre peinture sociale et hymne poétique à la nature, ce second long-‐métrage de
Terrence Malick anime une réflexion fine sur la relation ambigüe entre l'Homme et la Nature. Cette œuvre trouve sa grande richesse dans le développement d'une expérience sensorielle au travers d'un regard sensible sur le monde.
En favorisant l'utilisation d'une lumière naturelle, Malick transmet la puissance
d'une nature idyllique et entraine le spectateur dans un voyage onirique au cœur des grandes plaines américaines. Il filme la "golden hour" de façon unique, saisissant toute l'intensité des couleurs chaudes et rayonnantes du ciel devant lequel se découpent des silhouettes humaines dans un contraste éclatant. La somptuosité de l'image traduit la force de la nature en laquelle Malick croit profondément.
Dans cet univers, il place un Homme en quête d'équilibre qui ne sait trouver sa
place au sein d'une nature qu'il admire et voudrait maitriser mais qui le dépasse bien plus qu'il ne pense. Incapable de contrôler la puissance qui lui fait face, sa seule résistance possible devient la