Certains philosophes pensent qu’on est conscient du moi et que les sensations que tout être humain reçoit influent sur le moi. Est-on vraiment conscient de soi? Hume, étant empiriste se demande sur quelles expériences ou sur quel fondement il pourrait se baser pour prouver l’existence du moi. Il s’interroge dans cet extrait de « Traité de la nature humaine » sur l’existence du moi. Descartes assure par sa phrase « je pense donc je suis » l’existence venue de nulle part du moi, le seul fait de penser suffit pour le démontrer. Hume s’oppose dans cet extrait à Descartes et d’autres philosophes en répondant par la négative : le moi n’existe pas. Il s’interroge sur l’unité du moi, donc ultimement son existence. Il cherche à prouver que le moi ne donne pas accès à nous-même tout simplement parce qu’il n’existe pas. L’homme est une accumulation de perceptions et d’impressions diverses sans aucune unité. L’idée du moi devrait naitre à partir d’impressions mais ce n’est pas le cas. Dans cet extrait Hume défend cette thèse. Dans un premier temps, cet extrait présente l‘antithèse à sa propre thèse. Il présente donc la thèse des philosophes qui pensent que l’idée du moi existe. Dans un second temps, dès le début du second paragraphe, il commence la critique de cette thèse en s’interrogeant sur la provenance du moi. Dernièrement le philosophe s’interroge sur la constance et la variabilité des impressions qui créeraient l’idée du moi.
Dès le début du texte Hume présente la thèse des philosophes antérieurs qu’il va critiquer. On note au début l’utilisation du verbe « imaginer », ce verbe montre bien la distance que le philosophe va prendre progressivement de cette thèse tout au long de cet extrait. La thèse présentée affirme l’existence du moi, un homme pourrait donc avoir conscience de ce concept. L’idée que tout homme peut être conscient de son moi vient du cartésianisme. Selon Descartes et les philosophes cartésiens l’idée du moi est une certitude et a même le caractère