Dans quelle mesure ces trois textes s'apparentent-ils au genre de l'essai?
Dans quelle mesure ces trois textes s'apparentent-ils au genre de l'essai?
Aussi bien Montaigne à travers l'Essai que N. Houston dans Nord perdu, ces deux auteurs dénoncent dans leurs oeuvres le mépris qu'a l'Homme envers les étranger. En effet, dans l'Essai, Montaigne dit avoir honte de voir ses compatriotes envirés "dans cette sotte manie qui les porte à s'effaroucher des manières contraires aux leurs…". Il dénonce l'attitude méprisante de ses contemporains envers les origines et les coutumes étrangères, en les comparant aux "hommes de cour" qu'il critique par la même occasion : "Ils ne s'attachent qu'aux hommes de leur sorte, et nous regardent comme des gens de l'autre monde, avec dédain ou pitié". Nancy Houston dénonce elle aussi cette même attitude au travers de la gradation, "On est bâillonné. On balbutie (…) les gens ricanent, vous regardent de travers. On est débile.", et du champ lexical du malaise, présent au début de celle-ci : "balbutie", " bégaie", "ânone", etc., glissant progressivement vers le champ lexical de la moquerie : "les gens ricanent", "regardent de travers". Pourtant, Montaigne et Rousseau ne nient pas l'utilité de voyager et l'enrichissement que cela apporte à l'homme. Ainsi, Montaigne fait part de son expérience personnelle en utilisant la première personne : "Au rebours de nos compatriotes (…) je n'ai guère rencontré de manières qui ne vaillent pas les nôtres.", montrant ainsi avec la référence aux Grecs et aux Persans, que seul un homme ouvert