Céline
Bardamu part ensuite pour l'Afrique où le colonialisme est le purgatoire des Européens sans destinée. Pour Bardamu, c'est même l'Enfer et il s'enfuit vers l'Amérique de Ford, du dieu Dollar et des bordels. Bardamu n'aime pas les États-Unis mais c'est peut-être le seul lieu où il fit la rencontre d'un être, Molly, qu'il aima jusqu'au bout de son voyage sans fond. Mais la vocation de Bardamu, ce n'est pas de travailler avec les machines des usines de Détroit, mais de côtoyer la misère humaine, quotidienne et éternelle. Il retourne donc en France pour terminer ses études en médecine et devenir médecin des pauvres. Il devient alors médecin dans la banlieue parisienne et côtoie la misère humaine tout comme en Afrique ou dans les tranchées de la première guerre mondiale.
Ferdinand Bardamu est un anti-héros, sa vie est montrée comme un cycle sans fin d'événements malheureux, parsemé de quelques occasions de bonheur qu'il détruit aussitôt. Les grandes époques de sa vie (la guerre, l'Afrique, l'Amérique, la médecine...) témoignent le plus souvent d'une immense détresse, d'une peur face à la vie, qui l'empêche de risquer une quelconque