Célbâtard, célibayra
Deux individus, au cœur serré, deux gents à l’attente d’un amour inespéré, ce sont le célibâtard et la célibayra.
Ils vivent en solo en entendant la même sono « à-tu trouvé un(e) mari(e) ? » sans perdre l’espoir, ils partent à la quête de l’autre dans le parcours quotidien entre La Rue Danouna 2 et le boulevard, le train de la vie avance et un jour de plus égale pour eux une chance de moins, ces deux mesquins 3 n’ont pas besoin d’un regard de pitié, mais d’une journée internationale à cette catégorie de la société.
Le célibâtard en a marre de ces dizaines de filles sans identité, il veut juste se caser, le jeune homme fouille dans le répertoire familial, professionnel et sentimental, en vue d’un coup de foudre émotionnel, pour l’instant tout semble rationnel, jusqu’à ce qu’il heurte aux traditions et rituels, delà commence un cauchemar éternel, celui d’un portefeuille besogneux, il voit son avenir basculer devant ses yeux, c’est le cercle vicieux de la vie et pour s’en sortir il faut avoir un père riche, ou une âme sans creux.
La célibayra, la première victime de l’instabilité démographique en Algérie, quatre femmes pour un seul et unique homme, un combat inégal et ardu. Durant l’adolescence, Elle trouvait dans les liaisons dangereuses un premier recours, une fois les formes commencent à surgir, la demoiselle songe à d’autre opérateur ou option, de Djezzy carte à Mobilis préféré, un ensemble de péripéties collectionnées, trouvera-t-elle enfin un Mohaned ?
Ils ont emprunté plusieurs routes, des chemins et des croisements, ils ont l’expérience du goût amère de la vie et ses déboires, de ce linge sale qu’ils doivent lessiver, quant aux cieux, un seul nuage est amplement suffisant, déclarant ainsi fureur et joie.
Le célébatard a rencontré enfin la célibayra dans le fameux parcours quotidien , le résultat, un amour pauvre mais son objectif est clair,un