Cuba la crise
Cette île, devenue alliée de l'Union soviétique et considérée par les Américains comme ennemie, est partiellement dominée par l'armée des États-Unis qui ont une base à Guantánamo. Toutefois, Cuba se trouve à moins de 200 km de la Floride, ce qui rend le territoire des États-Unis vulnérable à ces missiles, ceux-ci ne pouvant être détectés suffisamment à l'avance pour garantir la riposte immédiate exigée par la politique de dissuasion. De l'autre côté des manœuvres militaires maritimes américaines étaient en préparation pour l'automne 1962 destinées à renverser « un tyran nommé Ortsac » (anagramme transparent). Elles seront transformées après la découverte des missiles soviétiques en dispositif de blocus1.[réf. insuffisante]
Le 2 octobre 1962 débute l'opération Kama : quatre sous-marins d'attaque diesel-électrique de classe Foxtrot de la marine soviétique appareillent de la presqu'île de Kola, avec à leur bord des torpilles nucléaires (leur utilisation aurait pu déclencher une guerre nucléaire à l'initiative de l'URSS ; la nature nucléaire de ces torpilles ne fut révélée qu'en 2001). Les commandants Choumkov, Ketov, Savisky et Doubivko avaient pour mission de rejoindre le convoi de cargos soviétiques qui faisait route vers Cuba, avec à leur bord les missiles nucléaires destinés à compléter le dispositif déjà en place sur l'île. Ils avaient pour mission de protéger le convoi, si besoin au prix du torpillage des navires qui tenteraient de s'interposer.
John McCone, directeur de la CIA, informe le Conseil de la sécurité