Critique
« L’hôpital est un endroit super-sympa, avec plein d’adulte de bonne humeur qui parlent fort, avec plein de jouets et de dame rose qui veulent s’amuser avec les enfants, avec des copains toujours disponibles comme Bacon, Einstein ou Pop Corn, bref, l’hôpital c’est le pied si tu es un malade qui fait plaisir.o
Moi, je ne fais plus plaisir. Quand le docteur Düsseldorf m’examine, le matin, le cœur n’y est plus, je le déçois. Il me regarde sans rien dire comme si j’avais fait une erreur. Pourtant je me suis appliqué, moi , à l’opération; j’ai été sage, je me suis laissé endormir, j’ai eu mal sans crier, j’ai pris tous mes médicaments. Certain jour j’ai envie de lui gueuler dessus, de lui dire que c’est peut-être lui, le docteur Düsseldorf, avec ses sourcils noirs, qui l’a ratée, l’opération. Mais il a l’air tellement malheureux que les insultes me restent dans la gorge. Plus le docteur Düsseldorf se tait avec son œil désolé, plus je me sens coupable. J’ai compris que je suis devenu un mauvais malade, un malade qui empêche de croire que la médecine, c’est formidable. »
Oscar, un petit garçon en phase terminale d’un cancer, il est hospitalisé. Il apprend qu'il n'y a plus rien à faire pour le guérir de sa maladie et qu'il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre, il se lie d'amitié avec « la dame rose », qui est une personne qui vient, bénévolement, tenir compagnie aux enfants malades. Elle propose à Oscar d'écrire à Dieu ses pensées, histoire de soulager son cœur. Elle lui propose aussi un jeu: faire comme si chaque jour représentait dix ans de vie. Donc, Oscar raconte à Dieu ses dix ans de vie chaque jour, il lui raconte aussi ses joies ses peines et ses peurs. C’est la première fois que je lis un livre d’Eric-Emmanuel Schimtt, il a très bien écrites ses lettres pour nous faire croire que c’était bien un petit garçon de dix ans qui les avaient écrites.
C’est un livre émouvant et plein de tendresse sur un sujet