Critiques
La seule qui la comprenait, c'était Pia. Sa meilleure amie, son amie pour la vie. Enfin, pour cent vingt jours, " sans compter les week-ends ", Linnea a fait le calcul une fois. Maintenant que Pia est morte. Avec Pia, elle pouvait parler de tout : de l'amour, de la mode, de Markus, le beau gosse dont toutes les filles rêvent, de son père qu'elle voit deux fois par an, de sa mère qui a une liaison tumultueuse.
Et de Dieu. Qu'est-ce que ça signifie " croire en Dieu " ? Car ce n'est pas exactement la même chose que le père Noël. Une chose est sûre, ce n'est pas la peine de compter sur Dieu pour résoudre les équations du second degré. Seulement voilà, Pia s'est jetée sous un train. Alors Linnea se souvient, puisque comme dit son excentrique grand-mère, " pour pouvoir oublier quelque chose, il faut d'abord bien s'en souvenir ".
L'auteur dresse le portrait des personnages intéressants avec de fortes personnalités. Les sujets qu'ils évoquent sont variés (la religion, la politique, les relations avec les garçons...) et reflètent bien les conversations des adolescents. Si le thème du suicide et de la difficulté à faire le deuil est central, l'humour parfois décapant, reste toujours présent. Un livre à conseiller à partir de 15 ans. L'auteur a écrit une suite à ce livre ainsi qu'un autre roman intitulé "Le mec de la tombe d'à