Critique
"Le matin aux saules" de Claude Monet

Il est assez difficile d'exprimer ce que l'on ressent face au gigantesque tableau qu'est "Le matin aux saules" de Claude Monet. Trois panneaux de nymphéas, nous donnant l'impression d'être au bord de l'étang, avec la brise qui effleure nos joues. Cette œuvre mesure 200 x 1275 cm, et nous donne alors un sentiment de grande profondeur, comme si l'eau se mélangeait au ciel, on oublie totalement que nous sommes dans un musée devant une œuvre d'art, mais nous sentons la pureté et la naturalité des choses représentées sur ce tableau. Les saules pleureur apportent de la mélancolie, comme si ils représentaient quelqu'un de fatigué, épuisé par la vie, qui redevient nature. C'est certainement dans cet état d'esprit que se trouvait Claude Monet lorsqu'il a peint ces nymphéas, séries de tableaux réalisée à la fin de sa vie dans son clos normand à Giverny, dans l'Eure.
Il est donc assez évident sur ce tableau que ce qu'a voulu nous montrer le peintre, c'est la nature des choses, nous donner une impression de vie naturelle, et nous montrer avec la séries de nymphéas la mobilité des phénomènes. Il est important de rappeler que Claude Monet est à la base de la création du mouvement impressionniste. C'est en effet en allant étudier à Paris qu'il rencontre Pierre-Auguste Renoir et forme ce mouvement d'artistes souhaitant noter les impressions fugitives et capturer l'évolution des choses à travers le temps. Nous pouvons alors nous demander quels sentiments Claude Monet a voulu faire passer via ce travail de longue haleine. Etait-ce de l'espoir? Ou une réflexion sur le temps qui passe, quoi qu'il arrive? C'est un reflexe humain que de se poser ces questions, mais est-ce vraiment nécessaire? Peut être devrions nous simplement observer, ressentir les choses, et être passifs.
Réalisée par Azilis Ladjadj, L2 Culture et