Critique: exit le fantôme (philip roth)
Roth est un auteur américain très réputé. Il a remporté de nombreux prix, notamment le National Book Award en 1960 avec son recueil de nouvelles Goodbye, Columbus.
L’adieu à Zuckerman est troublant et laisse perplexe.
Le récit raconte l’histoire d’un Nathan Zuckerman qui a beaucoup vieilli. En effet, le personnage, un écrivain dont la vie a déjà été remplie d’action, est exilé en Nouvelle-Angleterre depuis plusieurs années. Il se voit cependant obligé de quitter sa maison tranquille et de retourner à New-York pour essayer de soigner son incontinence qui lui cause beaucoup de désagréments. Son escapade dans la grosse pomme lui permettra de revoir Amy Bellette, une femme qu’il avait rencontrée par l’entremise d’un auteur qu’il appréciait énormément, E. I. Lonoff. Il fera également la rencontre d’un jeune couple avec qui il prévoit faire un échange de maisons. Zuckerman tombera amoureux de la jeune Jamie Logan malgré leur grande différence d’âge.
Zuckerman est visiblement torturé par sa vieillesse, mais son amour pour Jamie l’aidera à s’éveiller et à s’épanouir. Il passera même une nuit entière à écrire une pièce de théâtre les mettant en scène tous les deux sous les pseudonymes de « Elle » et « Lui ».
L’arrivée de la jeune femme est le meilleur moment de l’histoire car avant qu’elle fasse partie de la vie de Zuckerman, le récit manque de rythme.
Cependant, il est rempli d’autre chose, notamment de la capacité de Roth à bien décrire les sentiments de Zuckerman face au monde moderne qui l’entoure. Roth peint magnifiquement combien le personnage peut se sentir perdu. « Quand je prenais un taxi, le chauffeur était au téléphone. Moi qui pouvais passer plusieurs jours de suite sans parler à personne, je ne pouvais que me demander de quel ordre était ce qui s’était effondré, […] pour qu’ils préfèrent