Dans « Push up », le dramaturge Roland Schimmmelpfennig dresse un schema dur sur les rivalités dans les grandes firmes. Et la metteuse en scène, Virginie Fouchault s’empare brillamment de ce texte avec ces excellents comédiens qui le portent sur scène avec élégance. Le gardien d’une multinationale nous explique en quoi consiste son travail et nous décrit son entreprise, puis les employés. Trois épisodes nous sont présentés, toujours avec l’idée d’accéder au pouvoir, au 16ème étage. Leurs liens hiérarchiques, fondés sur des rapports de domination et d’intimidation, sont alors décrits. Les dialogues sont vifs. Ils sont ponctués de monologues interchangeables. Ces mêmes monologues, désespérés, sont accompagnés par les gestes des acteurs souvent comiques, tout comme certains mots qui nous font rire à coup sûr ! Plus qu’une immersion dans les coulisses du monde de l’entreprise, cette pièce met en scène la solitude d’hommes et de femmes. Les tensions atteignent leur paroxysme là où compétitivité est le nerf de la guerre . Mais certain dialogue furent assez répétitif comme la reprise des monologues (intérieurs). Au fond les individus sont bien creux mais pourtant, on se retrouve un peu dans chacun d'entre eux et c’est cela qui nous fait apprécier la pièce. La mise en scène est efficace, notamment par la scénographie : on sait tout de suite où on est. Des panneaux coulissants installent l’environnement des bureaux. Leur disposition est modifiée à plusieurs reprises, ainsi que l’agencement des fauteuils. En plus de représenter le changement de scène, cette technique permet de suggérer la succession des lieux et des personnes, et donc toute l’ambition des uns et des autres à vouloir atteindre le sommet. Au-derrière de la scène, les deux paravents servent de support pour accueillir des images significatives qui viendront argumenté le jeu théâtral. Mais ce jeu de lumières n’est pas forcement obligatoire surtout que, happé par le jeu des interprètes, nous