Crise financière
SES ORIGINES AMÉRICAINES ET SES RÉPERCUSSIONS CANADIENNES
Service Analyse du marché Fédération des chambres immobilières du Québec Juin 2009
Sommaire
La crise financière qui sévit actuellement dans la plupart des pays industrialisés tire son origine de l’effondrement du marché des prêts hypothécaires à risque (subprime) aux États-Unis. Le taux de délinquance pour ce type de prêts a explosé à partir de l’été 2006. Une crise de confiance sévère a ensuite touché les marchés financiers lorsque les titres garantis par ces créances hypothécaires ont été massivement dévalués. Parallèlement, sur le marché immobilier, le nombre de reprises bondissait, provoquant un surplus de propriétés à vendre et, du même coup, un recul important du prix des propriétés aux États-Unis. Le Canada n’a pas vécu cette crise des prêts hypothécaires à risque, les pratiques de prêts ayant été plus prudentes ici et grâce à une meilleure réglementation. Pourtant, l’économie canadienne subit les contrecoups de la crise financière, que ce soit par la baisse de nos exportations vers les États-Unis, la hausse substantielle du coût des fonds à laquelle font face nos institutions financières, la chute marquée des valeurs boursières ou encore le recul de la confiance des consommateurs. Tout ceci ayant fini par précipiter l’économie canadienne en récession. Malgré tout, le marché immobilier québécois est demeuré jusqu’ici solide. Le nombre de prêts hypothécaires à l’habitation en souffrance, bien qu’en hausse, reste faible. Aussi, les prix de l’immobilier résidentiel se maintiennent. L’absence de surplus de propriétés à vendre, les interventions musclées des gouvernements pour contrer la crise financière, la baisse agressive des taux directeurs de la Banque du Canada, l’activité spéculative limitée et l’abordabilité des propriétés au Québec nous poussent à conclure que le marché immobilier résidentiel québécois semble bien positionné pour traverser cette période de turbulence