Crise financière mondial en particulier en afrique: causes, conséquences, et solutions
Une contribution de la directrice Afrique du Fonds monétaire international, Antoinette M. Sayeh.
Largement reprise par la presse africaine, notamment ces jours-ci par la presse malienne, l’analyse de la directrice Afrique du FMI, vient apporter un éclairage aux débats du Forum de Bamako. A lire ci-dessous. 18 Février 2009
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Il ne fait aucun doute que la crise financière mondiale touche l'Afrique subsaharienne de plein fouet. Pour cette année, le FMI table sur un taux de croissance de 3,3 % seulement, soit environ la moitié de la moyenne de la dernière décennie.
La croissance mondiale est pratiquement au point mort, entraînant une baisse de la demande pour les produits africains. Lorsque, par exemple, les consommateurs européens et américains limitent leurs dépenses, l'Afrique exporte moins. Qui plus est, le cours des matières premières telles que le pétrole ou le cuivre s'est effondré.
De par le monde, les investisseurs revoient leurs plans à la baisse. Les marchés obligataires et boursiers africains ont déjà chuté. Vu la détérioration des perspectives de croissance et le resserrement sur les marchés du crédit, les investissements directs seront vraisemblablement en repli cette année, alors que jusqu'à présent leur vitalité était un heureux dividende du travail de réforme accompli. Ã- cela s'ajoute l'assombrissement des perspectives d'emploi des ressortissants africains vivant à l'étranger, d'où le risque d'une réduction des transferts qu'ils envoient à leur famille.
Tout cela pèse lourdement sur les revenus des ménages mais aussi sur les budgets des États. Qui dit chute des exportations, dit baisse du chiffre d'affaire des entreprises et, partant, des recettes fiscales.
Conjointement avec les autorités tanzaniennes, nous organisons une conférence à Dar es Salam les 10 et 11 mars prochains. Elle sera