Crise de la dette grecque
La crise de la dette grecque fut une des conséquences importantes de la crise des subprimes en Europe. Mais l’importance de la dette grecque ne date pas d’aujourd’hui et a une réelle empreinte historique. Quelle est l’ampleur de la situation de la Grèce et quelles en sont les conséquences pour l’Europe ?
Dans un premier temps nous verrons les causes de cette dette. Dans un second temps, nous verrons les risques de cette crise pour les banques européennes et l’économie européenne. Enfin, nous préciserons le rôle des banques dans le financement de l’économie.
La Grèce a été la première à plonger dans la crise de la dette souveraine. L'un des pays à plus forte croissance au sein de la zone euro entre 2000, l'année qui précède l'introduction de l'euro et 2007, l'année de l'éclatement de la crise des subprimes.
La dette publique grecque a différentes origines. Tout d'abord, elle relève de l'histoire même du pays.
En effet, pour bien comprendre la crise grecque il faut savoir que sous le gouvernement conservateur entre 2004 et 2009, le secteur public a été fortement étendu. Le nombre de fonctionnaires a augmenté de 75 000 soit une augmentation d'environ 10% ce qui représente près de 1 actif sur 4. Les salaires et les retraites ont augmenté de près de 30% sur cette période. La Grèce étant un membre de la zone euro, elle pouvait emprunter facilement pour financer ces coûts tant qu'il y avait de la croissance. Ce fût le cas pour la Grèce car la hausse du PIB moyenne entre 2000 et 2007 était de 4,2%.
En 2010, la Grèce est tombée en récession et les emprunts se sont fait plus rares. La crise s'est amplifiée lorsqu'il a été révélé que le gouvernement précédent avait menti sur les chiffres du déficit budgétaire. Il avait affirmé en 2009 que le déficit était de 6% du PIB alors qu'il a été révélé plus tard par George Papandréou, qu'il était de 12,7% du PIB et une dette publique de 300 milliards d'euros