Crise au portugal
En cas d'éventuel défaut de la Grèce, le Portugal pourrait avoir besoin d'une nouvelle aide financière de l'UE et du FMI, a déclaré mardi soir le Premier ministre portugais Pedro Passos Coelho, réaffirmant toutefois la nécessité pour son pays de respecter ses engagements.
"Dans un scénario de défaut de la Grèce, cette aide pourrait être nécessaire et il est important que nos partenaires européens soient convaincus que cela vaut la peine d'aider le Portugal et, dans ce cas, l'Irlande aussi", a dit M. Passos Coelho lors d'un entretien à la télévision publique RTP.
"Si quelque chose de très négatif arrive, il est important que ceux qui peuvent nous aider -- par un renforcement de l'aide au système financier ou par un renforcement du programme d'assistance -- puissent le faire en étant convaincus que ce qui arrive à la Grèce n'arrivera pas au Portugal", a-t-il insisté.
"Ce qui dépend de notre action doit bien se passer, nous devons appliquer exactement ce qui a fait l'objet d'un accord" avec l'Union européenne et le Fonds monétaire international, a ajouté le chef du gouvernement de centre-droit.
Le Portugal a obtenu en mai dernier une aide financière de 78 milliards d'euros sur trois ans et s'est engagé à mettre en oeuvre un exigeant programme de rigueur et de réformes pour assainir ses finances publiques et relancer la croissance de son économie.
En première ligne de la crise de la dette en zone euro, la Grèce a engagé mardi des négociations dont dépend le versement en octobre --vital pour éviter un défaut de paiement de ce pays-- d'une nouvelle tranche du prêt consenti en mai 2010 par l'UE et le FMI.
Le Portugal est lui-même confronté à des difficultés inattendues avec la découverte la semaine dernière de dettes non déclarés par la région autonome de Madère entre 2008 et 2011, d'un montant de total de 1,68 milliard d'euros.
M. Passos Coelho a ainsi regretté que cette "irrégularité grave" intervienne "au moment où