Crazy de jean marc vallee
Film à l'étude: C.R.A.Z.Y. de Jean-Marc Vallée
Partout à travers le Canada, le Québec est connu pour être une province dotée d'une culture propre à elle-même. Le cinéma québecois, unique en son genre, a pour but de donner un visage à celle-ci. C'est d'ailleurs pourquoi le film C.R.A.Z.Y. de Jean-Marc Vallée est un miroir de plusieurs aspects de la société québecoise. En effet, ce long-métrage témoigne des croyances, du mode de vie ainsi que des coutumes d'une famille de classe moyenne durant les années 60 et 70.
La religion catholique joue un rôle essentiel dans ce film. Durant les années 60, le Québec est une société encore très influencée par la religion. Tout au long de l'histoire, le réalisateur insiste sur plusieurs signes religieux afin de démontrer la foi de Zack et du reste de sa famille. Les prières se multiplient; avant de dormir, avant de manger, etc, ; le crucifix dans la chambre des garçons revient plusieurs fois à l'écran ainsi que la croix que Zack portait étant plus jeune. De plus, Zack savait bien que seule la religion pouvait faire le bonheur de sa mère. Il y tient et la pratique du mieux qu'il peut pour lui faire plaisir. Il finit même par se retrouver à Jerusalem, le berceau du catholicisme, lorsqu'il est seul et abandonné par son père. Bref, la présence de la foi, encore très importante au Qébec à cette époque, est représentée avec succès dans le film.
Le mode de vie de Zack et de sa famille est aussi une caractéristique du Québec. Le language est surement l'exemple le plus commun. Les frères et le père ne désigne pas Zack comme étant homosexuel mais plutôt comme un ''fif'' ou une ''tapette'', des expressions bien québecoises. Le ''sacrage'' est aussi très utilisé dans le film, qui était d'ailleurs très commun chez de nombreux québecois. D'autre part, la famille était une valeur primordiale dans notre société à l'époque. On s'aperçoit que malgré toutes les querelles et tous les obstacles, la famille de Zack est