Cours sur la fin de la personnalité juridique -droit civil
(Cf. L’individu juridiquement mort, D.2000, p. 866) En principe, la mort d’une personne marque la fin de la personnalité juridique. A. La mort Le souci principal qui se pose est de fixer le critère de la mort pour permettre au médecin de signer un constat de décès. Il n’y a pas de définition légale de la mort. On n’a jamais abordé le sujet d’une définition juridique de la mort. Jean Carbonnier disait de la mort qu’elle était du point de vue juridique l’anéantissement d’une personnalité. 1. Le constat du décès La responsabilité du constat du décès appartient au corps médical. La mort concerne l’arrêt respiratoire et l’arrêt de la circulation (cessation d’activité cardiaque). Il y a eu d’énormes progrès en matière de réanimation et d‘assistance respiratoire (milieu des années 1950). Dans les années 1960, on fait des progrès sur les transplantations d’organes. A cette époque-là, on a comme seule approche de la mort l’appréciation des arrêts respiratoires et circulatoires. Pour augmenter les chances de réussite de la transplantation, il faut récupérer l’organe sur une personne « fraîchement décédée ». se pose alors une question déontologique et pénale : comment être sûr que la personne sur laquelle on prélève l’organe est vraiment décédée ? la circulaire Jeanney, qui a pour objet de proposer aux médecins une nouvelle méthodologie pour constater le décès : on introduit une référence à l’activité électro-encéphalographique de l’intéressé. On peut constater le décès à partir du moment où l’activité cérébrale cesse. Depuis 1968, les services de chirurgie utilisent cette méthode. Cette dernière est en quelque sorte validée par la jurisprudence, notamment dans un arrêt en date du 2 juillet 1993 (D1994, p.74). Le législateur ne s’est toujours pas penché sur le sujet. Un nouveau constat est fait du point de vue de l’activité des dons d’organes est fait : les organes ne sont pas prélevés assez tôt. Aux USA