corrigé teste aristote
Les articulations du texte : ce texte est composé de deux parties:
La première partie (du début jusqu'à " l'outil de loin le plus utile, la main." ligne 1 à 7). Aristote prend le contre-pied de la thèse selon laquelle l'homme serait intelligent grâce à ses mains : c'est une thèse mécaniste ou matérialiste: les dispositions corporelles de l'homme expliquent ses capacités: par exemple, l'homme parle parce qu'il a les organes du langage. Pour Aristote, c'est l'inverse: c'est parce qu'il est intelligent que l'homme a des mains. Cette thèse est finaliste: la nature ne fait rien en vain: elle donne à chaque espèce des organes lui permettant d'atteindre un but précis, ici les mains pour servir l'intelligence. Une fois la thèse présentée (dans la première phrase Aristote la démontre en trois temps. La première proposition de ce syllogisme caractérise l'intelligence par la capacité d'utilisation d'une variété d'outils : on peut estimer l'intelligence d'un être à l'étendue de son savoir-faire technique et donc à la diversité des outils qu'il sait utiliser. La deuxième proposition, introduite par "or", affirme la multiplicité des usages possibles de la main, qui se présente comme un outil universel: d'une part, la main nue est susceptible de plusieurs usages, d'autre part elle peut utiliser tous les outils. Vient enfin la conclusion, qui reformule la thèse déjà exposée: si l'intelligence est faculté d'utiliser différents outils, et si la main est un outil multiple, alors la main convient à l'être le plus intelligent. La nature n'aurait pas donné la main à un être incapable de s'en servir. Elle a conçu un être défini essentiellement par son intelligence et devait ensuite lui donner les moyens d'utiliser celle-ci.
La deuxième partie ( de "Aussi" - ligne 7 - jusqu'à la fin ) est une conséquence ( "Aussi") tirée de la thèse présentée en première partie : puisque l'homme a des mains qui lui permettent de déployer son intelligence, il n'est pas, comme on le dit,