Copland
la guerre, Copland épousa l'idéal de beaucoup d'artistes autour de lui: atteindre un public plus large, et répondre aux préoccupations du citoyen moyen en ces temps difficiles. Ses intentions furent couronnées de succès lorsque des oeuvres comme
Aaron Copland Photo © John Ardoin
Introduction à la musique de Copland
Le nom d'Aaron Copland est pour beaucoup synonyme de la musique américaine. C'est lui qui fut le premier à se libérer de l'emprise de l'Europe pour créer une musique de concert que l'on reconnaît comme typiquement américaine. En même temps, la personnalité du compositeur marquée à travers toute son oeuvre est si puissante qu'elle surpasse les barrières stylistiques, identifiant chacun de ses ouvrages - du plus abordable au plus difficile - de façon absolument individuelle. Après des études précoces de piano, Copland aborda à l'âge de 17 ans l'harmonie, le contrepoint et la forme sonate avec Rubin Goldmark. En réaction aux conceptions résolument conservatrices de ce dernier, il se mit à explorer la musique de Debussy, Ravel, Moussorgsky et Scriabine. En 1920 il partit pour Paris - la patrie du mouvement moderne dans les années d'entre les deux guerres. Parmi les influences majeures de son séjour à Paris, il faut mentionner la collaboration avec celle qui devint son professeur et mentor - Nadia Boulanger -, un intérêt croissant pour le langage musical populaire, et la prise de conscience qu'il n'existait pas d'équivalent américain compare aux styles nationalistes des compositeurs de France, de Russie et d'Espagne. Il se fixa pour objectif, selon ses propres termes, de créer "un courant purement américain de musique dite sérieuse". A son retour en Amérique en 1924, sa carrière débuta lorsque Serge Koussevitzky (qu'il avait rencontré à Paris) accepta de diriger sa Symphonie avec Orgue avec l'Orchestre Symphonique de Boston et Nadia Boulanger comme soliste. Cette oeuvre dissonnante et angulaire fit sensation lorsqu'elle fut exécutée