Consommation et groupes sociaux
La crise économique mondiale qui touche la France depuis bientôt deux ans maintenant à de graves répercussions sur le pouvoir d’achat des français qui témoignent leur mécontentement ; pourtant tous n’en sont pas autant victimes, notamment les ménages les plus riches qui peuvent encore profiter du bouclier fiscal en vigueur. La consommation, désignée comme la valeur des biens et services acquis pour la satisfaction directe des besoins individuels, est en lien direct avec le revenu des ménages puisque celui-ci offre les ressources nécessaires à cet acte de dépense. Or, ce revenu est distribué inégalement dans la société, entre les différents groupes sociaux. Ceux-ci peuvent être à la fois des groupes basés sur le sexe ou sur l’âge mais nous retiendrons le critère socio-professionnel qui établit de fait des groupes ayant des niveaux de vie différenciés. La consommation joue un rôle complexe par rapport à ces groupes sociaux puisqu’elle détermine des modes de vie qui eux-mêmes vont caractériser des groupes sociaux qui à leur tour consommeront selon leur appartenance. On peut donc s’interroger sur la manière dont la consommation, considérée comme pilier de la société actuelle, détermine en amont et en aval les groupes sociaux. Elle est fondée sur des ressources économiques, inégalement distribuées selon les groupes, qui ont un impact direct à la fois sur la quantité et sur le type de consommation (I). La consommation est de fait un indicateur des modes de vie, permettant de distinguer différents groupes (II), mais elle peut dans une certaine mesure atténuer ces écarts par la démocratisation et la moyennisation, bien que ces processus restent à nuancer (III).
Pour la comptabilité nationale, le revenu est la principale ressource des ménages, et la consommation l’emploi essentiel. Le revenu est donc incontournable dans cette analyse. Pourtant, il n’est pas identique pour chaque ménage, ou pour chaque groupe. En effet, on