Compte rendu critique - Grand corps Maladae
La pièce durera toute ta vie, l´histoire se déroule sous tes yeux.
Le rideau vient de s´ouvrir, toi tu soulèves les paupières.
Tes parents gèrent la mise en scène, ta pièce démarre et ils sont fiers;
Ils te souhaitent pas une tragédie, ils préfèrent que l´histoire soit drôle.
C´est le théâtre de ta vie, c´est toi qui tient le premier rôle,
Tu regardes autour de toi les projecteurs, les premiers rangs, les gens qui te donnent la réplique et puis les autres, les figurants.
Tes parents ont écrit le début, mais tu vas vite réaliser que pour la suite, c´est entendu, tu vas devoir improviser,
Et puis trouver les bons dialogues, dans ce premier acte, tu es bavard,
Ce ne sera pas une pièce d´auteur, mais du théâtre de boulevard.
Alors ton histoire défile sous la rumeur des spectateurs,
Ton personnage perd l´innocence, t´essaies de rester à la hauteur,
Face aux premières piques de l´intrigue, face aux premiers mauvais accords,
Derrière les apparences bien lisses, tu découvres l´enfer du décor.
(Refrain)
Au théâtre on joue ta vie, j´ai vu ton nom sur l´affiche
Le scénar´ est en friche, modifie-le, tu t´en fiches
Pour jouer les plus belles scènes et à l´heure de saluer le public,
Que tu aies le privilège d´avoir deux ou trois bonnes critiques
Au théâtre on joue ta vie, j´ai vu ton nom sur l´affiche
L´histoire peut être riche, faut pas que tu traines, faut pas que tu triches
Pour t´offrir de l´ivresse, du vertige, de l´émotion,
Et qu´à la fin les gens se lèvent pour ta dernière ovation.
Alors de cour à jardin, maintenant tu fais les cent pas,
Tu côtoies les bons comédiens, et pis y a ceux que tu sens pas.
On flirte avec le vaudeville avec toutes ces portes qui claquent,
Tu vois moins tes parents, ingratitude du deuxième acte.
Tu l´as compris sur les planches, c´est la cour de création,
Dans toutes les situations, tu vas faire preuve d´adaptation,
Dans un monde où le prévisible perd souvent le contrôle,
Le bon comédien est