Comportements atipiques
Voici trois phénomènes qui étudient des comportements atypiques du consommateur. Ils composent des exceptions à la loi de l’offre et de la demande selon l’élasticité de la demande par rapport au prix (effet Giffen + effet Veblen). Nous avons vu que dans la norme, la demande et le prix évoluent en sens inverse mais il existe des cas pour lesquels ça ne se passe pas de cette manière.
• Effet Giffen (ƐD/P > 0)
Robert Giffen a observé que lorsque le prix du pain augmentait, il est possible que sa demande augmente aussi. Ce phénomène s’explique par le fait que la capacité d’acheter d’autres produits diminue. En effet, les consommateurs à plus faible revenu vont diminuer leurs dépenses pour les produits alimentaires plus coûteux afin de pouvoir acheter des biens de première nécessité, malgré leur augmentation de prix.
Cet effet n’est observable que pour les groupes sociaux à faible revenu. Leur part de dépenses alimentaires est élevée, et lorsque les prix augmentent, les biens de première nécessité sont les seuls qui leur restent encore accessibles.
• Effet Veblen (ƐD/P > 0)
Cet effet porte également le nom d’effet de « snobisme » parce qu’il est observé chez les consommateurs qui veulent constamment se démarquer des autres. C’est pourquoi lorsque le prix des biens de luxe augmente, la demande augmente aussi. Plus le prix du bien est élevé plus sa demande s’élève de façon à ce que le consommateur snob ait le sentiment de faire partie des rares privilégiés à pouvoir profiter de ce bien. L’effet contraire s’observe aussi ; quand les prix des biens de luxe diminuent, la demande va diminuer.
• Effet de cliquet (ƐD/R = 0)
Selon J.S. Duesenberry, à court terme, lorsque le revenu diminue, la consommation ne diminue pas. Pour compenser leur perte de revenu, certains ménages préfèrent puiser dans leur épargne que de réduire leur consommation, de telle sorte que ça empêche un retour en arrière. Ces