Commentaire
Ce situe après le sauvetage de Mademoiselle Habert par Jacob à la jonction entre deux étapes du roman :
− le séjour de Jacob chez le seigneur du père qui est un spéculateur malhonnête et volage. Jacob reçoit l'argent que le seigneur veut donner à Geneviève pour la courtiser ;
− l'entrée de Jacob dans le monde bourgeois par mariage, il va devenir un bourgeois entier.
I°) Immersion dans le personnage dans un nouveau milieu : apprentissage et déchiffrage des apparences.
A) nous allons comparer le début et la fin du texte pour se rendre compte de l'évolution du personnage.
• Au début, le personnel découvre la table, renvoie à l'expression d'une surprise naïve émerveillée :
− On peut le voir grâce à un point d'exclamation Ligne 2 + un juron : « malepeste », petit côté familier et spontanée de Jacob.
− Les adjectifs choisis pour caractériser le repas sont mélioratifs: "succulent" ligne 2,"d'une délicatesse d'assaisonnement" ligne 8.
− Langage hyperbolique pour exprimer l’émerveillement (« que je n'ai rencontré nulle part »).
− Il dit des choses sur sa condition d'origine paysanne, ce qui renvoie à l'idée d'un véritable appétit pour la nourriture avec "Paradis" ligne 12.
• Comparons avec la fin du texte : dans ce dernier paragraphe, Jacob analyse lucidement le comportement des sœurs Habert. Les paragraphes sont structurés par deux séries d'anaphore : Ligne 44 : « que des dévotes » ligne 46 « que malgré », puis ligne 49 « c'était par » ligne 51 « c'était par ».
a) 1ère série b) 2ème série
a) Le premier « que » énonce un principe religieux, le deuxième « que » introduit la formulation du désir glouton. Le principe et le désir sont en contradiction, cette contradiction est exprimer ligne 46 entre un principe moral de religion et un désir de gourmandise excessive.
b) La 2ème série exprime comment ces femmes aménagent ces contradictions ==> le moyen qu’elles ont trouvées est une petite comédie de dégout