Commentaire d'un texte de bergson (bac stg 2011 philo)
Notre conscience nous avertit […] que nous sommes des êtres libres. Avant d’accomplir une action, quelle qu’elle soit, nous nous disons que nous pourrions nous en abstenir. Nous concevons […] divers motifs et par conséquent diverses actions possibles, et après avoir agi, nous nous disons encore que, si nous avions voulu, nous aurions pu autrement faire. – Sinon, comment s’expliquerait le regret d’une action accomplie ? Regrette-t-on ce qui ne pouvait pas être autrement qu’il n’a été ? Ne nous disons-nous pas quelquefois : « Si j’avais su, j’aurais autrement agi ; j’ai eu tort. » On ne s’attaque ainsi rétrospectivement qu’à des actes contingents ou qui paraissent l’être. Le remords ne s’expliquerait pas plus que le regret si nous n’étions pas libres ; car comment éprouver de la douleur pour une action accomplie et qui ne pouvait pas ne pas s’accomplir ? – Donc, un fait est indiscutable, c’est que notre conscience témoigne de notre liberté.
Questions
1. la thèse que soutient ici Bergson, c’est que nous savons que nous sommes libre parce que lorsque nous agissons, nous avons le sentiment que nous pourrions agir autrement, faire un autre choix en tenant compte d’autres mobiles ou raisons d’agir. Le choix que nous savons avoir est donc le signe de notre liberté et comme notre conscience accompagne ce choix, nous prenons conscience de notre liberté. Liberté que confirme le retour sur nos choix. Là encore nous disons que nous aurions pu choisir autrement et la culpabilité qui peut accompagner nos choix passés est la marque de notre sent iment de responsabilité. Sentiment que nous ne pouvons pas avoir quand nous nous savons non libres, que nous savons nos actes nécessaires. On ne peut pas se sentir coupable d’être tombé à partir du moment où la chute a commencé, c’est une loi physique qui explique cela, par contre, on peut se sentir coupable, si on survit, de s’être ainsi jeté alors que d’autres alternatives étaient possibles, sans