Commentaire composé sur un extrait de « De l’expérience » « Tous jugements en gros sont lâches et imparfaits », a écrit Montaigne, célèbre auteur du XVIème siècle, dans ses Essais publiés en 1580. Dans les Essais , il discute de différents sujets, dont celui de la justice. Cette citation donne le ton : Montaigne prend position contre les jugements qui sont effectués à son époque. L’auteur ne va pas se contenter d’une phrase mais va …afficher plus de contenu…

L’extrait que nous allons étudier se situe au début du chapitre et a pour sujet, la justice. La justice, rappelons-le, est un principe moral impliquant la conformité de la rétribution avec le mérite, le respect de ce qui est conforme au droit. L’écriture de l’essai permet un recul critique sur la justice et plus précisément sur les formes de cette justice. Après avoir explicité sa thèse, l’auteur va appuyer ses propos, tout en conservant une posture sceptique, avec des exemples tirés de son expérience. En nous appuyant sur l’extrait, nous pouvons nous poser cette question : dans quelle mesure Montaigne utilise une écriture de modalisation et de jugement afin que le lecteur adopte un jugement universel qui va à l’encontre du système judiciaire ? Dans un premier temps, nous verrons que Montaigne émet une critique grâce à une mise en procès des formes de la justice. Dans un second temps, nous nous pencherons sur le fait que …afficher plus de contenu…

Nous retrouvons en effet de nombreux adverbes comme « iniquement », « aucunement » et « irréparablement ». Ceux-ci permettent d’accentuer et renforcer les idées qu’il met en avant afin que cela percute le lecteur. Ces adverbes sont d’autant plus à connotation négative ce qui renforce l’avis négatif de Montaigne à propos des formes judiciaires. Puis, nous voyons que la fin de l’extrait est totalement organisée par l’auteur. En effet, nous découvrons certains termes dans sa conclusion qui font totalement écho à ce qu’il a développé auparavant. Le terme « irréparablement » sonne comme une sentence et illustre tous les autres propos qu’il a pu tenir à propos de la justice. Le fait que la conclusion se termine ainsi n’est pas anodin. De plus, nous voyons bien que ce terme est employé ici alors qu’il n’a pas vraiment lieu d’être car « pendus » signifie déjà une fin