Commentaire sur les obsèques de la lionne-la fontaine
Nous verrons comment dans la fable « Les obsèques de la Lionne », La Fontaine expose sa vision de la cour, à travers la figure royale, la comédie de la cour et les pouvoirs du langage.
Une figure royale s’impose au lecteur par le présence du Lion appelé aussi le roi des animaux. Un registre pathétique est mis en place dès le titre de la fable avec le terme « obsèques » qui renvoie à la cérémonie, au deuil et à la souffrance qui s’y rapportent. Ce pathétique revient tout au long de la fable notamment au vers douze « Le Prince aux cris s’abandonna » avec un désordre syntaxique qui fait ressortir l’émotion, c’est une douleur hyperbolique, le roi n’a plus aucune emprise sur lui alors que comme le dit une maxime stoïcienne « Celui qui domine les autres doit savoir se dominer lui-même ».
Cependant le lecteur n’adhère pas totalement au registre pathétique à cause de la violence du roi présente notamment avec la relation avec le cerf. Celui-ci est menacé de mort par le Roi qui ordonne aux loups « vengez la Reine ; immolez tous ce traite à ces augustes mânes ». La brutalité passe aussi par le femme du Roi au vers vingt-six avec l’expressivité de l’enjambement où le participe passé « étranglé » est passé en début de vers.
Ce « Roi Lion » est un monarque absolu tel Louis XIV. Il se donne lui-même une position élevée en qualifiant le cerf de « chétif » et en le tutoyant. Ce tutoiement s’oppose au vers trente-cinq où est utilisé un pluriel de majesté, « nous n’appliquerons point sur tes membres profanes nos sacrés ongles ». Le Roi s’exprime en donnant des ordres, notamment par l’utilisation de l’impératif pour l’ordre d’assassiner le cerf. Le discours direct lorsque le Roi s’exprime théâtralise son