Commentaire sur de l'esclavage des nègres de montesquieu tiré de l'esprit des lois
ANNONCE DES AXES I- UN REQUISITOIRE EN FORME DE PLAIDOYER 1. Etude de la structure du texte Paragraphes suivants : Dans la logique de ce qui est annoncé, il développe en neuf parties, les arguments du pseudo-plaidoyer : 2. Chaque argument des esclavagistes se détruit lui-même TRANSITION 1. L'usage de l'antiphrase Ex : l.3 : "Ils ont dû " : en fait, aucune nécessité n'apparaît dans la réalité : en aucun cas l'anéantissement d'une autre ethnie ne peut justifier l'asservissement d'une race. 2. La juxtaposition de petits paragraphes incisifs 3. Des traits de bouffonnerie ou de burlesque Ils apparaissent dans la présentation comme d'irréfutables arguments qui ne résistent pas à l'analyse.
Ex : Le rapport entre la couleur de la peau et l'essence de l'âme (l.11)
Ex : Les affirmations péremptoires par rapport au symbolisme des couleurs (ironie dans l'emploi de la tournure emphatique " d'une si grande conséquence ") (l.16-17) 4. L'utilisation habile de deux raisonnements par l'absurde
(2 derniers arguments) l.24-25, même principe
-> Les princes d'Europe font beaucoup de conventions inutiles
-> Or ils n'en font pas en faveur des esclaves
-> Donc c'est qu'il n'y a pas lieu d'en faire
(Lecteur : Donc les princes d'Europe sont sans cœur)
CONCLUSION Chaque argument de cette "plaidoirie " repose sur un argument vicié qui le rend inopérant, et ceci permet à Montesquieu de dénoncer différentes manières l'esclavage : La mauvaise foi Le détournement de la religion L'égoïsme, le cynisme La présentation comme sure d'arguments douteux Le texte est brillant dans sa forme, il est aussi généreux et clairvoyant dans son ironie. Mais il faudra cependant attendre 1848 pour que l'esclavage soit définitivement aboli en France