Commentaire oral le negre de surinam
Le siècle des Lumières est le siècle des remises en question et des critiques sociales. Les philosophes sont engagés contre les oppressions religieuses, morales et politiques. Quand Candide arrive au Surinam, il est chargé des trésors de L’Eldorado et rencontre un esclave noir mutilé et lucide. Pour Candide c’est un dur retour à la réalité du mal. Nous pouvons nous demander en quoi le récit de la rencontre entre Candide et l’esclave de Surinam permet-il de construire un réquisitoire contre l’esclavage.
I- Un constat
Le récit de la rencontre avec le nègre de Surinam est fait par le narrateur qui ne montre aucune partialité. Les propos de l’esclave sont rapportés sans évoquer le moindre jugement. L’esclave montre une acception de son sort. A. La description du nègre
Le constat de l’état de l’esclave se fait progressivement. Il y a une sorte de graduation dans l’horreur :
-La position de l’esclave : « un nègre étendu par terre »
-Son allure : « n’ayant plus que la moitié de son habit, c’est-à-dire d’un caleçon de toile bleue »
-Sa mutilation : « il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite »
Au début, on croit qu’il est pauvre et on se rend compte qu’il est misérable. Le terme « Mon ami » place Candide et le nègre sur un pied d’égalité. La comparaison avec « les chiens, les singes et les perroquets » considérés comme animaux de compagnie montre que les esclaves sont jugés inférieurs. B. Le discours de l’esclave
L’esclave raconte son histoire. Son corps devient des pages du livre de sa vie. « J’attends mon maître » on a un signe de résignation de la part de l’esclave. Le nom du maître (Mr.Vanderdur) n’est pas choisi au hasard. Quelqu’un qui a la dent dure est quelqu’un de méchant. A partir de ce constat Voltaire intègre une once manichéisme. Si la scène se passe en Guyane hollandaise, il s’agit là d’une transition : les pratiques françaises sont en fait décrites ici.
CONTRADICTION
Selon le code noir,