Commentaire le dernier jour d'un condamné de victor hugo
En opposant son passé et son présent, le narrateur-personnage exprime à la fois sa nostalgie et son obsession de la mort. Pour parler de ce qu'il était auparavant, il emploie l'imparfait « j'étais un homme comme les autres » ; « mon esprit était plein de fantaisies » qui renvoie à un état définitivement disparu, celui de l'homme ordinaire et insouciant. La vie qu'il décrit semble joyeuse, pleine d'événements et de rencontres agréables, comme le souligne cette énumération : « Cétaient des jeunes filles, de splendides chapes d'évêque, des batailles gagnées, des théâtres pleins de bruit et de lumière, et puis encore des jeunes filles et de sombres promenades sous les larges bras des marronniers. ». On retrouve dans cette liste tout ce dont il est privé en prison : le bruit, la lumière, la nature, le mouvement, les femmes... La répétition des « jeunes filles » accentue encore cette impression de plaisirs renouvelés et l'image des «inépuisables arabesque » montre que sa liberté était à la fois physique et psychique.
Mais les souvenirs ne suffisent pas à tenir à distance l'idée de mort prochaine. En effet, celle-ci revient systématiquement de manière obsédante, comme le montre la triple reprise de la courte phrase « Condamné à mort ! » au début , au milieu et à la fin du passage. L'antithèse entre les adverbes « autrefois