Commentaire hegel l'esthetique
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« Les choses de la nature n’existent qu’immédiatement et d’une seule façon, tandis que l’homme parce qu’il est esprit, a une double existence ; il existe d’une part au même titre que les choses de la nature, mais d’autre part il existe aussi pour soi, il se contemple, se représente à lui-même, se pense et n’est esprit que par cette activité qui constitue un être pour soi ». (Esthétique – Hegel). Hegel distingue ainsi l’en-soi, c'est-à-dire ce qui est donné, du pour-soi, qui est une conscience de l’en-soi, une connaissance de l’immédiat permettant à l’homme de se définir par rapport à l’existant, d’agir dans la mesure du possible sur l’immédiat et de se projeter. Hegel poursuit : « …l’homme se constitue pour soi par une activité pratique, parce qu’il est poussé à se trouver lui-même, à se reconnaître lui-même dans ce qui lui est donné immédiatement, dans ce qui s’offre à lui extérieurement ». Cet énoncé est de nature dialectique : grâce au pour-soi, l’homme transforme l’en-soi et cette action participe de la conscience de soi. Cette conscience s’autoalimente car elle est une faculté qui, employée, produit elle-même son résultat. Elle présente aussi un caractère d’autonomie synonyme de liberté : « L’homme agit ainsi, de par sa liberté du sujet, par ôter au monde extérieur son caractère farouchement étranger et pour ne pas jouir des choses que parce qu’il y retrouve une forme extérieure de sa propre réalité ». Seulement, cette jouissance n’est pas donnée ; elle est la résultante d’un processus qui traverse le petit d’homme jusqu’à ce que celui-ci ait gagné son indépendance. L’enfant est d’abord exclusivement dans l’en-soi. Même s’il est une personne, son égo n’est pas présent. Il se situe dans le monde au même niveau qu’autrui. Puis vieillissant, son identité se crée et il devient « je » en se positionnant au centre de son environnement. Il comprend alors qu’il est en mesure par son action de modifier l’immédiat qui l’entoure : « Ce besoin de modifier les choses