Guy de Maupassant (1850-1893), est un écrivain naturaliste français différent de Emile Zola.
Il a marqué la littérature française par ses six romans, dont Une Vie en 1883, mais surtout par ses nouvelles. Il est hanté par l’angoisse de la mort et décède dans un asile. Dans Une Vie, Jeanne est le personnage principal de l’histoire. Jusqu’à 12 ans, elle vit avec ses parents sur la côte normande, puis est enfermée jusqu’à ses 17 ans dans un couvent. Après ses 17 ans elle fait face à la réalité de la vie et celle du mariage avec Julien.
Ainsi le lecteur va être interpellé par la confrontation de Jeanne à la réalité du mariage et le traumatisme que Jeanne ressent suite à la nuit de noce.
Nous allons essayer de comprendre pourquoi le mariage a été vécu comme un traumatisme par Jeanne.
Premièrement la nuit de noce implique le rapport sexuel, Julien ne pense qu’à son plaisir personnel. Il désire cette femme, mais ne se soucie pas d’elle. Dans la première phrase nous avons une gradation des baisers de Julien. Ils sont d’abord rapides, mordants, puis deviennent ensuite fous. Cet homme est comme affamé de Jeanne. De nombreuses pauses sont accentuées rageusement par des virgules ce qui nous laisse le temps d’analyser le texte et de comprendre le message. Dans le premier paragraphe, nous voyons que Jeanne a peur, elle « joue » en quelque sorte la morte. Nous le remarquons grâce au mot « inerte ». A la ligne 1841, nous avons « une souffrance aiguë » qui désigne par métonymie la défloration, qui dans ce cas là, peut être classée dans la violence. Au début du deuxième paragraphe, nous avons une ellipse, elle est marquée par une interrogation ; sans doute Maupassant ne voulait-il pas raconter tous les détails de cette nuit. Dans cet extrait, Jeanne repousse toutes les avances de son mari.
Deuxièmement, Jeanne est traumatisée car elle n’a jamais vu un homme nu. A cette époque il y a un problème de pudeur et de sexe. Ce premier rapport est douloureux, elle est crispée, elle a