Commentaire francais Eugenie Grandet
Problématique : En quoi Grandet incarne-t-il le type même de l’avare ?
I Le portrait en mouvement de l’avare
1) Les paroles de Grandet permettent de tirer son portrait
Il est économe jusque dans ses paroles puisqu’il économise des pronoms « Ne faut rien user » (l.5), « Mais faut prendre votre mal en patience » (l.13).
Il est incohérent dans ses paroles car il passe très vite de l’étonnement à la colère « Tiens ! s’écria-t-il, voilà de la bougie. Où diable a-t-on pêché de la bougie ? » (l.19)

2) Ses actes expriment un autre aspect de sa personnalité
Il est généreux que lorsque ce qu’il offre ne lui coute rien « Voulez-vous boire un petit verre de vin ? Le vin ne coûte rien à Saumur » (l.14.15)
C’est un tyran qui installe un climat très tendu dans sa famille « En entendant ces mots, la mère et la fille rentrèrent dans leurs chambres et se fourrèrent dans leurs lits avec la célérité de souris effrayées qui rentrent dans leurs trous. » (l.21-22)
Il n’y a pas de respects de la part de sa famille « l’homme » (l.23), « le bonhomme » (l.10)
3) Ses pensées trahissent son vrai défaut de caractère : l’avarice
C’est un homme très calculateur « Il se voyait en perspective huit millions dans trois ans, et voguait sur cette longue nappe d’or. » (l.6-7)

II Vision de la société contemporaine : une société fondée sur l’argent
1) Un ton acerbe et ironique pour critiquer les avares.
« horrible clarté » (l.28) est un oxymore qui exprime une certaine ironie

2) Une argumentation directe pour critiquer le pouvoir de l’argent sur la société contemporaine de Balzac
La deuxième partie du texte est une argumentation indirecte. Il y a des présents de vérité générale. « ne croient pas » (l.27), « domine » (l.28)
On retrouve le champ lexical de l’argent. C’est un thème général de cette deuxième moitié du texte « avare, argent, luxe ».
L’argent est sujet des verbes. C’est une personnification « l’argent domine les lois » (l.28)
3) Un souhait