La scène finales fonctionne comme un dénouement tragique.

L'explicit a , en effet une dimension théâtrale, comme nous l'indiquent les termes propres au théâtre utilisés par Zola au début de l'extrait. L'auteur évoque par exemple le '' dénouement'' de l'intrigue affirmant que Mme Raquin le sent « proche ». Le dénouement est précisément l'une des étapes essentielles de toute pièce de théâtre, faisant suit à l'exposition, au nœud et aux péripéties. De fait, la mort des deux amants semble être mise en scène. Elle se noue autour de deux accessoires fondamentaux : le poison et le couteau que se sont procurés Laurent et Therese pour s'entretuer. Ces deux objets sont des accessoires topiques de la scène du meurtre et fonctionnent ici comme tels. Ils sont explicitement mis en valeur dans l'extrait, objets de tous les regards, à la manière dont ils pourraient être mis en valeur sur scène. Quelques lignes avant le début du passage, les deux protagonistes sont ainsi décrits observant attentivement l'arme de l'autre, et c'est encore vers leur arme respective qu'ils se tournent qu'ils se tournent au moment du dernier soupir, comme l'illustre les lignes 12 a 13: « Ils échangèrent un dernier regard, un regard de remerciement, en face du couteau et du verre de poison. » En outre cette scène est contemplée par une perspective, Mme Raquin, à laquelle le narrateur fait référence au début et à la fin de l'extrait . Les lignes 1-2 et 25-37 la décrivent en train d'observer fixement Thérèse et Laurent: « Mme raquin (….)les regardait avec des yeux fixes et aigus. »et « Mme raquin,roide, et muette , les contempla ». Un peu à l'écart, de la scène, assise dans son fauteuil,la mère de Camille occupe très exactement la place du spectateur,savourant avec joie ce dénouement tragique.

La scène qui se joue sous les yeux de Mme Raquin peut en effet, être qualifiée de « scène tragique ». A la manière des deux héros shakespeariens, Roméo et Juliette , les deux héros se donnent la mort