Commentaire composé "tournesol" breton
« Tournesol » est un poème extrait du recueil de poésies Clair de Terre publié en 1923 par André Breton. Cet auteur du XIX fonde la revue Littérature en 1920. Soutenant d'abord le mouvement Dada (le dadaïsme vise à renverser la conception traditionnelle de l’art au moyen de la provocation et de la dérision) de Tristan Tzara, c'est en 1924 qu'il donne sa véritable identité au surréalisme, grâce à son « Manifeste du surréalisme», et en devient la figure principale et définit le surréalisme : « Automatisme psychique pur par lequel on se propose d’exprimer, soit verbalement, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale ». Un temps membre du Parti communiste (1927-1935) se reconnaissant dans le « changer le monde » de Marx, il fonde le surréalisme qui repose sur un refus de toutes les constructions logiques de l’esprit et sur les valeurs de l’irrationnel, de l’absurde, du rêve, du désir et de la révolte. Ecrit grâce à « l’écriture automatique », « Tournesol » évoque une femme ainsi que la révolte. Nous nous interrogerons tout d’abord sur la figure féminine présente dans le texte qui suscite l’ambigüité chez le lecteur et qui incarne la lumière et le rêve d’une révolution pour l’auteur puis nous nous intéresserons au surréalisme représenté dans le poème à travers la volonté d’une révolte pour un changement.
La figure de la femme est omniprésente dans le texte, énigmatique. En effet, cette femme traverse le poème en se réincarnant successivement. Tout d’abord, elle est décrite comme « La voyageuse » v.1 puis « la marraine de Dieu » v.5 , « jeune femme » v. 9 , « ambassadrice du salpêtre » v.10 , « dame sans ombre » v. 13 « belle inconnue » v. 17 et « cette femme » v. 23. Implicitement, elle incarne également la figure du « grillon » v. 27 : en effet, on