Commentaire composé choses vues
Nous sommes en 1846 lorsque Victor Hugo rédige son texte « Choses vues ». A cette époque la France, alors sous le règne de Louis-Philippe, n’est qu’à quelques années de la révolution qui aura lieu en 1848. L’auteur, député libéral durant cette période, se place dans ce court récit en tant qu’observateur attentif d’une scène se déroulant dans la rue, impliquant un jeune homme misérable, arrêté pour cause d’avoir volé un pain, et une jeune femme aisée, jouant avec son bébé dans une voiture. La majeure partie de ce texte met en parallèle les portraits de deux personnages que tout oppose et montre un perpétuel jeu des regards, thème important dans ce récit. La fin se voit plutôt caractérisée par une réflexion de la part de l’auteur quant à la scène qu’il a vu, le menant ainsi à une affirmation finale.
En effet, dès le premier paragraphe, nous nous voyons confrontés au portrait d’un homme pauvre. Ce portrait est écrit à l’imparfait et implique beaucoup d’adjectifs appartenant tous au champ lexical de la misère tels que « pâle », « maigre », « hagard », « tête nue et hérissée » et « souillé de boue » (lignes 3, 6, 7) . Mais, l’auteur va plus loin. Afin de prouver le grand dénuement de l’homme, il met ce dernier en opposition à l’aide d’un parallélisme au portrait d’une femme aristocratique qu’il présente comme « fraiche », « blanche », « belle », « éblouissante » et « en robe de velours » ce qui fait apparaître un deuxième champ lexical, celui de la beauté et de la richesse.
Ce récit est ensuite un témoignage personnel de l’auteur. Désireux de se donner une place à part entière dans la scène nous pouvons relever beaucoup de pronoms personnels «je » (3 fois) et « moi » ainsi que l’adjectif possessif « le mien