En 1759, Voltaire écrit Candide ou l’Optimisme, un conte philosophique qui mêle admirablement la philosophie du siècle des Lumières et le roman picaresque. Dans l’extrait du chapitre 19 que nous allons étudier est présent Candide, Cacambo son valet et un esclave nègre qui leurs raconte son histoire. Candide et Cacambo viennent de partir de l’Eldorado, ce pays parfait où le peuple vit en harmonie et où le mal n’existe pas. Ils arrivent alors prés de Surinam et rencontre cet esclave nègre à la main et la jambe coupées.

En quoi cet apologue est un réquisitoire contre l’esclavage?

Dans un premier temps, nous examinerons la présentation du texte donc les procédés qu’utilise Voltaire pour rendre cet extrait neutre et complètement ironique.
Puis dans un deuxième temps nous nous intéresserons à l’indignation de Voltaire et à ses critique implicites qui dénoncent l’esclavage.

Cet extrait et un récit neutre qui joue sur l’ironie des décalages.
C’est une parenthèse dans le conte sans aucun lien avec le roman picaresque. Les seuls éléments qui assurent une continuité avec ce qui précède sont la présence des personnages principaux: Candide et Cacambo, ce dernier ne faisant plus qu’écouter, et l’évocation par Candide de Pangloss, son ancien tuteur.
Cette petite scène totalement dialogué fait intervenir le nègre seulement aux discours direct, le récit est intégré dans le dialogue. Lors de l’évocation de son enfance il y a un décalage d’au moins 10 ans entre le moment présent et le moment précis de son enfance.
Aussi,le texte est neutre exception fait du terme “mon ami” (ligne 23) qui casse la neutralité du texte. Le nègre n’as pas d’identité, Voltaire le décrit objectivement pour cibler ce qui est insoutenable. On ne sait rien sur, par exemple, les émotions sur son visage. La neutralité s’appuie sur un vocabulaire objectif, l’absence de réaction du nègre: aucune contestation sur le fait qu’il y ait des catégories d’humains. La neutralité ce base aussi sur la