commentaire bossuet
Au XVIIe siècle, la France sort des guerres de religion et tente l'instauration de l'ordre. La monarchieabsolue de Louis XIV est sans partage, et suscite des moqueries et des critiques, notamment dans les fables de La Fontaine par le biais des animaux mais aussi dans les discours d'orateurs tels que Bossuet.Celui-ci, homme d'église, est aussi l'un des plus grands orateurs de la cour de Louis XIV et du XVIIe siècle. Dans son discours, « Sermon du mauvais riche », de 1662, il critique les riches, et cela,devant eux-mêmes, à la cour. Nous nous demanderons si Bossuet critique seulement les riches ou s'il défend une idée plus implicite ? Pour cela, nous étudierons la façon dont Bossuet parle des richeset ensuite, nous démontrerons une propagande de la religion, sous-jacente au premier abord.
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On relève, dans le discours de Bossuet, une omniprésence du riche, critiqué de bout en boutpar l'orateur.
En premier lieu, on observe dès le titre, « Sermon du mauvais riche », un portrait péjoratif dressé du riche par l'antéposition de l'adjectif « mauvais » qui annonce les orientationsdu texte. Ensuite, on note une hyperbole, « riche impitoyable »l.18, qui donne, une fois de plus, une image péjorative du riche qui ne fait attention à personne, ce qui se retrouve avec le réseaulexical de l'indifférence et de l'égoïsme, « bien loin de penser aux autres »l.9, « il n'y a que moi »l.12, « chacun ne compte que soi »l.15. Ces éléments participent à la mise en évidence de leurattitude, loin d'être parfaite et dénoncée par l'auteur.
En effet, le parallélisme de construction, « si vous... », « si vous... », « si vous »l.32-33, met en avant une attitude qui a été déplorable dansle passé. Ceci est accentué par la phrase longue et complexe suivant le parallélisme de construction, qui ralentit le récit pour mieux dénoncer et insister sur les agissements des riches dans