Commentaire audience 15 avril 1988
En l’espèce, des fresques de l’église désaffectée de Casenoves ont été détachées des murs par deux des quatre propriétaires, pour être réparties entre la fondation Abegg et la ville de Genève, en deux lots séparés. Toutefois, deux des propriétaires de ces fresques prénommé Mme Ribes et Poncy n’avaient pas donné leur accord à l’exécution de cette vente. De ce fait, elles ont formé une demande en revendication devant le tribunal de grande instance de Perpignan. Cependant, les possesseurs des fresques de nationalité suisse ont soulevé l’incompétence des juridictions françaises selon les dispositions de la convention franco-suisse du 15 juin 1869.
De ce fait, la cour de cassation a du se demander si les fresques, immeuble par nature, étaient devenues des meubles ou des immeuble par destination ?
La cour de cassation a estimé que les fresques, immeubles par nature étaient devenues des meubles suite à leur détachement du mur de l’église et que, de ce fait, la cour d’appel avait violé l’article 524 du code