commentaire arrêt Koné
M. Koné demande l’annulation du décret du 17 mars 1995 qui accorde son extradition, au Conseil d’Etat. Les arguments du requérant sont qu’il veut se prévaloir d’un principe fondamental reconnu par les lois de la République selon lequel l’Etat doit refuser l’extradition d’un étranger lorsqu’elle est demandée dans un but politique. Il s’agit de savoir pourquoi le Conseil d’Etat a choisi de dégager un principe fondamental reconnu par les lois de la République plutôt qu’un principe général du droit. On va se demander quelles sont les conséquences de ce choix en matière juridique. Et de ce fait, on va chercher à savoir si le Conseil d’Etat n’a pas agrandi son domaine de compétence en matière d’interprétation. Le Conseil d’Etat décide que l’erreur matérielle apparaissant dans le décret attaqué sur le nom matrimonial de Mme Cissoko n’a aucune incidence sur la légalité de ce décret car il n’y a pas de doute sur la vraie identité de la personne. En vertu de l’article 48 de l’accord de coopération