Comment intégrer les personnes handicapées? l'express
On a souvent tendance à associer les travailleurs handicapés aux personnes en fauteuil roulant. Or, ceux-ci ne représentent que 3% des personnes invalides. En réalité, les handicaps reconnus par la loi sont très nombreux: les troubles visibles tels que la surdité ou la cécité sont les plus connus mais certaines maladies et douleurs sont également considérées comme telles. Certains diabètes, l'épilepsie sévère ou une insuffisance cardiaque peuvent être reconnus par la médecine du travail comme un handicap. Les troubles auditifs qu'un appareil peut corriger ou les problèmes d'équilibre sont également considérés comme des handicaps et donc décompter des quotas des entreprises.
Que dit la loi?
La loi de 2005 sur l'Egalité des chances oblige les entreprises de plus de 20 salariés à embaucher au moins 6% de travailleurs handicapés. En cas de non respect, l'amende est de 400 à 600 fois le smic horaire pour toute personne handicapée non embauchée et passe à 1500 fois le smic si l'entreprise n'a recruté aucun handicapé. Même si le nombre d'embauche a augmenté ces dernières années, seule une entreprise sur deux respecte ces quotas. La moyenne nationale se situe autour de 2,9% de personnes handicapées dans les entreprises. Seul point positif : les sociétés n'emploient aucun handicapé sont de plus en plus rares.
Qui sont les plus touchés?
Le taux de chômage des personnes handicapées est presque deux fois supérieur à celui des valides. La loi de 2005 a accéléré l'intégration de ces travailleurs dans les entreprises mais les personnes qui souffrent de pathologies lourdes ou de problèmes psychiques et psychologiques font encore l'objet d'une forte discrimination. Les entreprises craignent, par exemple, que l'adaptation des locaux ou des postes de travail ne coûte trop chers. Les recruteurs ont tendance à préférer ceux dont l'embauche ne nécessite aucune adaptation ou les handicaps très