Jean Anouilh est un écrivain et dramaturge français, né le 23 juin 1910 à Bordeaux et mort le 3 octobre 1987 à Lausanne. Il est l’auteur de nombreuses pièces de théâtre, sa plus célèbre étant Antigone, relecture moderne de la pièce de Sophocle. Anouilh reprend le mythe d’Antigone sous l’Occupation allemande en 1944. Fille d’Oedipe et de Jocaste, la jeune Antigone est en révolte contre la loi humaine qui interdit d’enterrer le corps de son frère Polynice. Antigone représente les Résistants et Créon les occupants allemands. Quel est le rôle de cette scène dans le mythe ? La scène est présentée, à l’aide d’un dialogue pathétique, comme une parodie et comme une réécriture.

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Le dialogue pathétique de cet extrait reflète une mort imminente, la solitude et l’émotion. La mort imminente est présente dès le début avec «O tombeau ! O lit nuptial ! O ma demeure souterraine !» qui est une évocation du lieu de mort qui est accentué avec le ô lyrique. «Je voudrais seulement que tu remettes une lettre à quelqu’un quand je serai morte», ici le futur montre que la mort est certaine et que ce n’est plus qu’une question de temps, et le conditionnel est utilisé ici pour formuler un souhait mais qui est demander avec politesse. Antigone étant prête a tout pour pouvoir donner cette lettre «Je te donnerai cet anneau si tu acceptes.», elle donnerai même son anneau en or au garde pourqu’il accepte de la remettre a quelqu’un. La solitude est omniprésente, dès la première réplique il y a des points de suspension et «Toute seule», Antigone se sent seule malgré la présence du garde. Les points de suspension marquent les soupirs et la répétition de seule a un effet d’insistance. Antigone compare même sa situation à celle des animaux en disant que la leur est mieux puisqu’ils ne sont pas seuls «Deux bêtes se serraient l’une contre l’autre pour se faire chaud, je suis toute seule.». Le faite que la