Cogito
En ruinant tous les contenus de pensée, Descartes a mis en évidence l’activité de cette pensée, capable de nier, de refuser, de douter. Quand je rejette mes croyances, mes opinions, et mes démonstrations, quand je doute, je ne peux douter du doute lui-même. Je peux douter des choses auxquelles je pense, mais je ne peux douter que je les pense comme douteuses. Il faut bien qu’il y ait quelqu’un pour en douter et qui soit sujet à l’erreur.
Ainsi le doute poussé au paroxysme permet d’atteindre une vérité inébranlable. Ce qu’il y a de plus certain dans la connaissance, ce ne sont pas les objets de la connaissance, mais celui qui en a connaissance, c’est-à-dire le sujet connaissant. Nous avons trouvé la certitude indubitable que nous cherchions, “je pense donc je suis” est la première certitude.
Pour Descartes toute conscience est en fait conscience de soi, la conscience d’objets renvoie à la conscience de soi: la conscience est essentiellement réflexive ( Conscience = intuition qu’a l’esprit de ses états et de ses actes. la conscience réfléchie est la capacité de faire retour sur ses actions ou ses pensées et de les analyser.)
Même si tout ce que je pense est faux, j’existe, car rien ne peut sortir de rien. Je suis la substance à laquelle il faut rattacher toutes mes pensées (Substance = ce qui n’a pas besoin d’autre chose pour exister. Même si Dieu, le monde ou mon corps n’existent pas, j’existe je suis une substance pensante.).
Le “cogito” est une intuition, il apparaît clairement à l’esprit et s’impose de lui-même. Il est la première, Le modèle et le fondement de toutes les vérités.
Conclusion
Cette découverte est fondamentale nous savons maintenant qu’il existe au moins une vérité, et qu’il est impossible d’être sceptique. Le problème posé par Montaigne (“Que sais-je?”) est résolu. Et si tout est lié selon un ordre, si on peut enchaîner des certitudes les unes aux autres, alors en procédant par ordre à partir du “cogito”, on peut