Un beau soir d'hiver je rencontra un homme.
Un homme blotti sous de salles draps avec en guise de matelas un carton déchiré.
Ce vieil homme à la barbe blanche ne demandait que quelques pièces pour se nourrir, mais tous les passants semblait indifférent.
Et c'est en me rapprochant de lui et en voyant ses yeux briller que je me suis rendu compte que même pauvre, sans logement, démuni cet homme avait une lueur d'espoir en lui.
Et c'est alors que j'eus envie de partager quelques minutes de ma vie avec ce vieillard.
Je lui proposa donc d'aller manger un morceau dans la cafeteria d'à côté.
Il me répondit d'une voix tremblante : « Quel genre d'ange vous êtes, que dieu vous bénisse »
Je ne savais pas quoi lui répondre... Et dire qu'un simple geste humain peu rendre un homme si heureux.
Sur le chemin nous marchions sans trop parler, j'entendais son souffle se poser sur mes oreilles, un souffle très rapide et enroué, sans doute à cause du froid.
Une fois arriver, nous nous installâmes à une table et commandâmes deux grands bols de soupe à la tomate.
Durant le repas je lui demanda comment était-il devenu sans abris et depuis combien de temps, je sentais que ça le gênait d'en parler alors je n'insista pas.
Ce que je peux vous dire c'est que ce pauvre homme vit ce calvaire depuis un bon bout de temps.
Durant notre discussion je ne pus m’empêcher de l'observer.
Il était recroqueviller sur lui-même, les yeux plongé dans son bol et les bras frémissants, des images qui resteront à jamais en moi. A la fin du repas je le pris dans mes bras, ému, il me remercia, pris son sac et parti dans l'éternel couloir sombre où il logeait
Quand je repense à ce moment je me demande ce que cet homme est devenu.
Fait-il toujours la manche ?
As-t-il reçu de l'aide ?
Des questions que je me posent encre aujourd'hui
Et dire que des millions de gens vivent la même épreuve chaque jours...

( observer le clodo manger entamer la conv )